Nous y sommes enfin. La démolition du pont Charles-de-Gaulle va entrer dans sa première phase ce lundi 27 mai avec la fermeture de l'ouvrage de chaque côté, à savoir rue Hincmar et boulevard Paul-Doumer pour le centre-ville et avenue du Général-de-Gaulle pour le quartier Courlancy. Les premières étapes consisteront à l’allégement du pont grâce au retrait des superstructures et de l’étanchéité, puis à la déconstruction des bretelles d’accès et de sortie du boulevard Doumer. Ensuite, début juillet, l’allégement de l'ouvrage se fera au-dessus du canal et de la Vesle. Au cœur de l’été, le boulevard Paul-Doumer sera fermé entre le 29 juillet et le 2 août, puis c’est l’autoroute qui le sera les 3 et 4 août afin de permettre la déconstruction de la partie centrale du pont. Enfin, les rampes d’accès Hincmar et Clovis seront ôtées, puis c’est la partie située au-dessus du canal qui sera détruite. La fin du chantier est prévue pour la rentrée scolaire.

Si la ville de Reims promet, dans sa notice explicative, qu’aucune perturbation n’est prévue pour les automobilistes lors des premières étapes, certaines ont déjà été observées dans le boulevard Paul-Doumer, où le terre-plein central est en cours d’effacement jusqu’au 7 juin. Les choses pourraient rentrer dans l’ordre puisqu’une voie de circulation va être rajoutée, afin de conserver les 2 x 2 voies initiales et libérer l’espace nécessaire à la déconstruction du pont De-Gaulle et aux futurs travaux d’aménagement du canal. Car on l’oublie parfois, mais la destruction de cet ouvrage est le prélude au projet Berges de Reims. Celui-ci comprend la végétalisation et l’installation d’espaces de détente à partir de la rentrée prochaine et la création d’une place et d’une passerelle réservées aux mobilités douces, pour fin 2025. La destruction du pont est donc une étape nécessaire à ce projet.

Face aux reproches de ses opposants politiques et aux interrogations des habitants, cela fait des mois qu’Arnaud Robinet le répète : le pont est surdimensionné. Conçu dans les années 1970 pour voir rouler 50 000 véhicules par jour, ils seraient à peine 10 000 aujourd’hui, selon les calculs du maire. « Je ne me suis pas levé un matin en me disant qu’on allait effacer le pont De Gaulle. Cela fait suite à des mois d’études et de réflexion avec des techniciens et des ingénieurs, en mettant sur la table toutes les possibilités en termes de déplacement. L’ensemble des études a montré qu’on pouvait largement absorber les flux de circulation du pont De-Gaulle », nous avait-il confié récemment. On saura, dans les prochains jours, si la traversée urbaine et les ponts de Vesle, de Venise et Fléchambault sont effectivement des voies de substitution adéquates.